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  • Photo du rédacteurFlorelle Delattre

Sophrologie et enseignement (2)

Pourquoi proposer de la sophrologie au « corps enseignant » ?


La plupart des ressources dont disposent les enseignants sont d’ordre pédagogique ou didactique. On leur dit ce qu’il faut (ou faudrait) faire mais on leur donne très peu d’outils concrets pour y parvenir.

Or, tant qu’un changement reste un souhait rationnel, il ne peut pas s’opérer durablement. Tout changement doit être profondément ancré dans notre conscience pour qu’il se concrétise par un nouveau comportement naturel.


Pour le bien-être des enseignants, bien sûr ...


Les deux maux principaux dont souffrent les enseignants sont la fatigue nerveuse et le stress, deux facteurs déclenchant parfois d’autres symptômes tels le mal de dos, une baisse du système immunitaire, un sommeil peu récupérateur, ...

Enseigner demande en effet énormément d’énergie : nous sommes « sur scène » du matin au soir. Il est donc utile de savoir comment, en fin de journée, récupérer de l’énergie tout en étant à l’écoute des signaux de détresse que nous envoie notre corps.

De plus, il est souvent impossible « d’arrêter d’être prof » une fois de retour à la maison : il faut préparer les cours, corriger les copies, on rumine un « problème » survenu en classe sans trouver de réelle solution, ... Vie professionnelle et vie privée se mélangent aisément.

Introspection et lâcher-prise permettront alors de mieux harmoniser le besoin d’une part, de professionnalisme et d’autre part, de décompression.


De même, il est également possible, grâce à la sophrologie, d’apprendre à « moins se fatiguer » car le stress et la fatigue ressenties ne dépendent pas uniquement des circonstances extérieures mais aussi et surtout de la façon dont nous vivons ce monde extérieur.


Enfin, les enseignants ont souvent l’impression d’être « jugés » en permanence : par les élèves, les parents, les collègues, la direction, ... S’il peut s’avérer utile, le regard des autres, parfois biaisé car ils ne connaissent pas la réalité du travail, ne doit pas déstabiliser les enseignants. Il faut pouvoir prendre du recul et s’approprier ses valeurs personnelles.


... mais aussi pour le bien-être des élèves !


« La priorité d’un enseignant devrait toujours être de construire et de préserver une relation de qualité avec ses élèves. »

Sylvie Aupetit, Mieux vivre avec sa classe


Les élèves sont plus enclins à travailler quand la relation avec l’enseignant est « bonne », c’est-à-dire qu’ils se sentent reconnus dans leurs différences, respectés et écoutés.


Le comportement des élèves en classe dépend en grande partie du regard qu’en a l’enseignant. Il est donc essentiel d’offrir aux élèves un regard dans lequel ils sont suffisamment en confiance pour exploiter leurs propres richesses intérieures, quelles qu’elles soient.


La communication étant l’une des clefs de l’apprentissage, il est enfin important d’être à même de communiquer sereinement dans une classe pacifiée et ouverte d’esprit. Or, tant que nous ne parvenons pas à communiquer avec nous-mêmes, comment espérer établir une relation saine avec les autres ?




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