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  • Photo du rédacteurFlorelle Delattre

Sophrologie et enseignement (3)

Quelle est la démarche suivie pour les ateliers de sophrologie à destination des enseignants ? (Partie 1)



La toute première démarche est de prendre conscience de son état de conscience pour pouvoir ensuite le modifier. Cela exige donc un véritable travail d’introspection.

L’idée sous-jacente est de porter un regard neuf sur soi-même et sur le monde, un regard libéré des limites et des jugements souvent imposés par le mental.


1. Mieux maîtriser sa respiration


Certes nous respirons inconsciemment, mais nous pouvons également exercer une action consciente sur la respiration pour mieux maîtriser notre mental et l’image que nous renvoyons.

Prenons un exemple simple : lorsque nous sommes en colère ou que nous avons peur, notre respiration se fait saccadée et même si nous tentons de cacher cette émotion par les paroles prononcées, notre voix et notre gestuelle nous trahissent souvent. Et les élèves ressentent bien cette émotion négative que nous nous efforçons de cacher. Or, ils ont besoin d’authenticité pour croire en nous...

En outre, respirer amplement, avec le diaphragme, permet de contrôler sa voix, un outil indispensable pour les enseignants !


2. Prendre conscience de son schéma corporel


« Si nous désirons sincèrement améliorer nos relations au monde, il faut d’abord améliorer les relations en nous-mêmes, dans notre monde intérieur. »,

Sylvie Aupetit, Mieux vivre avec sa classe


Notre corps, nos émotions et nos pensées sont en constante interaction. Relier le tout permet d’évacuer les tensions (qu’elles soient d’ordre physique, psychique ou émotionnel) mais aussi de récupérer de l’énergie.


3. Mieux gérer ses émotions


Il est primordial de reconnaître et d’accepter ses émotions au lieu de les réprimer. Comme indiqué ci-dessus, s’il y a discordance entre ce que nous exprimons verbalement et ce que notre corps exprime (souvent malgré nous), la rupture est perçue par les autres et la relation s’en trouve perturbée, déclenchant alors chez eux d’autres réactions émotionnelles qui peuvent amorcer un « cercle vicieux ».

Prenons un autre exemple : Sans trop savoir pourquoi (une « mauvaise » expérience passée ?), un enseignant se montre, dès le début de l’année, méfiant avec ses élèves. Ces derniers le ressentent et cela leur renvoie une image négative d’eux-mêmes qu’ils ne comprennent pas car « ils n’ont rien fait pour mériter cette méfiance ». Le risque est alors que ces élèves éprouvent un sentiment d’injustice qu’ils pourraient exprimer avec une certaine agressivité, par exemple en se moquant du professeur qui se trouvera alors conforté dans son idée première... Et le cercle vicieux se dessine...


En outre, nier ses émotions équivaut à nier ce que l’on ressent et donc à ne pas s’écouter.


Tout comme les sensations corporelles nous apportent les informations indispensables à notre bien-être physiologique, les émotions sont des signaux d’alarme de notre état psychologique.

Toute émotion, comme toute sensation physique, entraîne une réaction affective ou physiologique qui souvent précède la pensée (si vous sentez une chaleur intense, vous retirez votre main du feu) et ensuite un choix de comportements. Les émotions, si nous les écoutons, nous permettent donc de percevoir ce qui est bon ou mauvais pour nous et nous permettent de percevoir nos besoins réels. Elles ne sont donc « ni bonnes ni mauvaises » mais c’est le comportement que nous adoptons face à ce ressenti qui est déterminant dans la construction de notre personnalité et de notre relation avec autrui.

Ainsi, même en notre qualité d’acteurs du milieu scolaire, nous avons le « droit » d’être en colère ou triste mais il nous appartient de le signaler aux élèves avec respect, sans agressivité.

La sophrologie peut vous aider à accepter vos émotions et à réagir de façon plus posée, sans par exemple laisser la colère prendre le dessus. Car n’oublions pas que les réactions émotionnelles peuvent vite « tourner en boucle » et que nous devons non seulement, faire face à nos propres ressentis mais également gérer les émotions des enfants/adolescents en face de nous. Il faut donc d’abord se réconcilier avec soi-même pour ensuite être en mesure d’améliorer notre relation aux autres.


Les changements profonds de la personnalité, permettant d’entraîner des réactions « innées » ne se passent pas au niveau du mental mais dans des couches plus profondes de la conscience. A ce niveau, que nous appelons en sophrologie le « niveau sophro-liminal », il est possible de remplacer les tensions et frustrations par des émotions plus « positives ». Cela nous permettra d’accueillir une émotion « désagréable » tout en réagissant de façon plus canalisée, de sorte d’une part, à ne pas sombrer dans l’épuisement émotionnel et d’autre part, à ne pas biaiser nos relations à autrui par une réaction inadaptée.

Pour parvenir à un tel niveau de conscience, il faut apprendre à lâcher prise, par exemple par le training autogène de Schultz. Ensuite, l’enseignant(e) (ou tout autre acteur/actrice du milieu scolaire) pourra remplacer la situation désagréable dans laquelle il/elle adopte généralement un comportement inadapté par une autre réaction plus sereine et l’intégrera grâce à la technique du « geste signal ». L’entraînement et la répétition de cette technique l’aideront alors à intégrer ces nouvelles données jusqu’à ce qu’elles deviennent naturelles.



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